Hier soir, j'étais chez moi, tranquille avec Alvaro Siza, on discutait cheveux, et il me saoulait un peu à dire qu'il trouvait mon nouveau style ringard. Alors, je l'ai viré, et je me suis dit que j'allais me changer les idées, trouver une pute. je me suis baladé dans l'avenue des Vosges, et j'étais à deux doigts d'en accoster une quand j'ai entendu de la musique. En levant les yeux, j'ai vu de la lumière, alors je suis rentré. Dans l'étroit et sombre escalier que j'ai pris, je me suis soudain senti tout drôle, comme transporté contre mon gré. Et en arrivant devant des invités, j'ai soudain compris: j'étais à Beaufland...
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Dans cette douce contrée, les êtres de sexe masculin vénèrent Bièrus, Dieu de l'ivresse et de la débauche de la mythologie beaufienne. Pour l'honorer, et bénéficier de ses faveurs, ils vétissent des accoutrements généralement moulants, dévoilant la peau sur de larges zones, aux motifs transcendantaux et couleurs complémentaires.
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Leurs coiffes sont irrégulières, faites de montagnes, vallées, falaises et décrochements. Ils y introduisent une substance visqueuse appelée gel afin de faire tenir leurs fantaisies. Là encore, la couleur ne les effraie pas. En hommage d'une de leur boisson orgiaque (la blonde) ils se teignent certaines mèches d'une couleur jaune brillante.
On a remarqué chez certains spécimens particulièrement pieux l'utilisation spéciale d'icônes qui, au lieu de se trouver dans leurs temples (aussi appelés camping car) sont mises directement sur leur parements. On a noté pendant la soirée la présence d'un jeune homme, méprisable intégriste, portant l'image de Johnny, Dieu de la musique et du feu ( on dit qu'il a le pouvoir de l'allumer)
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Quant aux êtres de sexe féminin, ils vénèrent Aphrodita, déesse du plaisir et de la luxure (vous la trouverez à partir de 22h près du pont des pêcheurs, avenue des Vosges, si elle est pas là, revenez dans 20 mn). Entièrement portées à l'assouvissement des désirs, ces femmes portent les vêtements en conséquence : ceux ci dévoilent largement le corps humain et sont une invitation à la lubricité et l'immoralité.
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A beaufland, il règne une convivialité sans pareil, les gens sont ouverts et tolérants, être amoureux est presque une loi, tu verras ( cadeau à celui qui trouve la référence). Voici une photo prise dans le hall de l'entrée avec toute la dreamteam qui venait de chez Caro où nous avons fait la présoirée (et le coupage des cheveux)Notez le gros opportuniste derrière Baptiste et Philippe (cf : en archi on envoie du lourd, article d'il y a 2 semaines). Il a vu une photo de groupe, il s'est incrusté! Voila un cas d'école! Enfin bon, de toute manière, comme je disais, à Beaufland, on est tolérant.
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Reste la soirée en elle-même qui fut l'une des plus réussies de l'année, je dois l'avouer. Peut-être etait-ce Johnny qui a allumé mon feu, en tout cas, je fus chaud bouillant, et les gens l'étaient aussi.
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Une fausse note néanmoins. Pendant toute la soirée, un homme. Il arrive parfois que Beaufland soit cruel et n'accepte pas tout le monde. Ce fut le cas de Cédric B. Nous le vîmes errer toute la soirée entre les gens, tentant vainement de devenir citoyen beauf. Cependant, force fut de constater qu'il ne parvenait pas à s'intégrer. Beaufland, ce n'est pas qu'un pays, c'est aussi un état d'esprit, et Cédric B. ne le savait pas, il est désormais apatride, et s'en mordra les doigts toute sa vie. Regardez le pauvre garçon, penché sur le mur, les épaules voutées comme si toute la misère du monde y pesait... Quand je le vois, j'en ai les larmes aux yeux.
Sur cette note mélancolique, je vais vous laisser vaquer à vos occupations.J'espère revoir très prochainement mes chers compatriotes dans ce doux pays... ou un autre, c'est au choix.
1 commentaire:
oh jojo là je trouve que tu y vas fort sur mon cas!
J'ai passé une superbe soirée, j'ai fait peut etre danser plus de cagoles que toi et là il se trouvait que je faisais une partie de 1-2-3 soleil avec des amies...c'est fou comme on peut détourner le sens d'une photo...merde!
c'est toi le pas-beauf d'abord!
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